Mythes & Réalités

La cigarette électronique est devenue une alternative populaire à la cigarette traditionnelle et a été reconnue comme étant l'un des meilleurs moyens de sevrage. Cependant, elle a fait débat concernant son effet sur la santé. Pour mieux comprendre les implications de l'utilisation de la ecig, il est important de se pencher sur les dernières avancées scientifiques et de contrée certains mythes existants.

• Avantages de la vape

De nombreux articles sont déjà présents sur notre blog concernant les avantages de la vapoteuse. Si vous souhaitez en apprendre plus, vous êtes invité à lire l'article suivant :

- « Les avantages de la cigarette électronique »

• Efficacité dans le sevrage tabagique

Dès 2016, une étude britannique souligne la grande efficience du vapotage en moyen de sevrage. Etude appuyée en 2019 par le Public Health England, qui désigne un succès entre 59.7 et 74% pour la vapoteuse.

En 2017, une étude menée par Santé Publique France démontre que l'utilisation régulière d'une cigarette électronique est liée à une réduction de la consommation de tabac et à des tentatives fréquentes d'arrêt, mais n'apporte pas de preuve quant à son efficacité en termes d'aide à l'arrêt de tabac. Elle est néanmoins le premier outil utilisé par les français. Une autre étude a été menée outre-Manche par l'ASH (action on smoking and health) qui est l'une des associations de lutte contre le tabagisme au Royaume-Uni. Elle constate que 1.5 millions de vapoteurs anglais sur 2.9 millions, a totalement arrêté de fumer grâce à la vape, soit 52%. Les 48% restants sont des vapo-fumeurs. La même année, une étude italienne montre que la majorité de ces vapo-fumeurs ne le restent pas. Qu'ils sont seulement en transition vers un arrêt total de la cigarette à combustion.

En 2018, Franks et al. réalisent une étude sur l'utilisation de la CE en tant qu'outil de sevrage tabagique. Ils étudient des personnes souhaitant arrêter de fumer, des personnes non disposées à cesser de fumer et certains de leurs patients. Il en résulte qu'à court terme, la CE est associée à un arrêt de tabac avec une bonne tolérance, mais toutefois son efficacité est modérée.

En 2019, une étude de Hajek et al. a montré la supériorité de la vape sur les thérapies de substitution nicotinique. La même année, treize médecins, psychologues et pharmaciens ont publié dans le New England Journal of Medecine, une comparaison de l'efficacité de la vape par rapport aux autres méthodes de sevrage tabagique tels que les patchs, les gommes à mâcher... la conclusion va en faveur de la cigarette électronique, qui est 2 fois plus efficace que les autres substituts. Analyse corroborée en 2020 par une revue systématique et une méta-analyse qui situe l'efficacité à 1.69 fois supérieure.

En 2022, une étude australienne voit le jour. Elle évalue que l'e-cigarette a une performance en moyenne de 96% dans l'arrêt du tabac. Cette performance est de 74% pour les applications spécialisées, 22% pour une alternative médicamenteuse et 12% pour l'aide d'un professionnel sans prescription.

• Les mythes à déconstruire

Plusieurs idées reçues ont été mise en avant lors de sondages de Sovape auprès des français.

Sovape est une association créée en 2016 qui se consacre à la promotion de la réduction de risques du tabagisme en axant leurs actions sur la vape. Depuis 2019, elle commande des sondages à l'institut BVA sur la perception qu'ont les français de la cigarette à combustion et de la cigarette électronique. Au fil des années, les français ont un avis de moins en moins favorable sur la vape.

En effet, 8 français sur 10 pensent que le vapotage est plus dangereux que fumer. 6 français sur 10 pensent que la CE est aussi dangereuse que la cigarette classique. 1 français sur 4 ont des doutes sur la dangerosité de cette dernière. 79.8% des personnes considèrent la nicotine comme nocive, 82.7% pensent qu'elle est cancérogène et 70% ont la même opinion des arômes.

Déconstruisons ensemble ces mythes.

- La cigarette électronique est aussi voire plus dangereuse que la cigarette à combustion

NON. La cigarette électronique est 95% moins nocive. Vous pouvez trouver un grand nombre d'études qui le démontre. En effet, il faut bien faire la distinction entre les études scientifiques et tous les articles anti-vape. Pour bien comprendre, regardons de plus près la composition d'un e-liquide et la composition d'une cigarette.

Concernant la composition d'un e-liquide, nous avons rédigé un article détaillant les fonctions et la production des ingrédients nécessaires pour la fabrication d'un liquide pour ecig. De plus, cette fabrication est extrêmement réglementée. Les trois ingrédients principaux sont les arômes, le propylène glycol ou mono-propylène glycol et la glycérine végétale. Ils doivent tous être pharmacopées et passer des tests de surveillance auprès de l'ANSES. A noter que de nombreux additifs ont été formellement interdits car jugés cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction au lancement de ce dispositif.

Pour en savoir plus, voici deux liens :

- « La composition d'un e-liquide ».

- « Sécurité et qualités des Eliquides »

Nous pouvons aussi ajouter que les lobbies et grandes compagnies de tabac s'intéressent de très près à la cigarette électronique. Nombreux sont ceux qui créent leur propre dispositif tels que Philip Morris avec la Veev ou encore la compagnie Reynolds qui a produit la Vuse.

- La vapeur de la cigarette électronique est aussi voire plus dangereuse que la fumée de tabac

Encore une fois, nous avons parlé de ce point dans un précédent article : « L'impact de la vape sur mon entourage »

Trois fumées sont dégagées lors de la combustion d'une cigarette. La fumée primaire, qui est inhalée par le fumeur, contient 4000 produits chimiques dont 50 cancérogènes. La fumée environnementale, celle qui s'échappe de la cigarette et que le fumeur expire, contient 7000 produits chimiques dont 69 cancérogènes. Et enfin, la fumée tertiaire qui correspond aux résidus et particules qui s'attachent aux cheveux, aux tissus... qui est aussi dangereuse pour la santé.

La cigarette classique est donc tout aussi toxique pour un fumeur actif que pour un non-fumeur passif. D'ailleurs, en 2020, 1100 personnes mourraient du tabagisme passif en France.

En ce qui concerne la vapeur de la cigarette électronique, il n'existe aucun phénomène de vapotage passif dans un premier temps. La vapeur expirée se dissipe très rapidement. Même si nous avons pu retrouver des infimes traces de substances cancérogènes ou de particules dans des concentrations similaires à celles retrouvées dans certaines alternatives médicamenteuses, cela n'impacte pas les vapoteurs passifs. Les risques sont donc infimes. Pour le vapoteur lui-même, les risques sont faibles, bien qu'il n'y ait pas suffisamment de recul scientifique pour le moment.

Pour conclure, je vous joins une vidéo très intéressante sur la différence d'impact entre la cigarette et la vapoteuse. Cliquez sur l'image 😊